Blague de cambrioleur

Mes chers compagnons,

Il m'a été rapporté par ma petite protégée, j'ai nommé Basilic, une aventure qui l'a semble-t-il assez agacée.

Elle a été attirée devant les coffres de Grand'Cave par le sieur Arpago. Il y a en effet proposé de lui céder des parchemins anciens visiblement intéressants afin qu'elle puisse les étudier.
Elle s'est retrouvée aux prises avec Arpago et Carrigan, les maîtres du cambriolage réunis !

Vous savez le respect et l'admiration que j'ai pour vous et vous pouvez aisément imaginer que les récits de vos aventures que j'ai pu rapporter à Basilic l'on également beaucoup impressionnée !

Alors qu'elle était en train de jeter un coup d’œil aux dits parchemins, il semblerait que Carrigan se soit glissé derrière elle et lui a pincé cruellement la fesse droite ! (elle a encore une grosse marque)
Profitant de son étonnement, Arpago en a profité pour embrasser la chère enfant !
Résultat : elle est fâchée à mort et rumine sa vengeance ! (je m'applique évidement à l'en dissuader)

Soyons bien clairs : je suis moi-même cambrioleur et ce genre de facéties m'amuse au plus haut point (NE le répétez PAS à Basilic !), mais cette jeune hobbite a connue une enfance perturbée. Elle est très solitaire et elle ne donne pas facilement sa confiance. Alors s'il vous plait, ne l'effarouchez pas ! Pour sa première rencontre avec vous deux, c'est le pompon !

Je vous prierais donc, chers maîtres, de faire preuve d'un peu plus de tact avec elle !

Fredoulac T

Puisqu'il semblerait que malgré une éducation stricte, conférée à coup de poêles sur la caboche, les garçons de la famille Troucoquet ne soient pas capables de se tenir, je vais les consigner au smial pendant quelques semaines. Ca leur fera les petons.
Entre les baisers volés par l'un et les gribouillis tendancieux publiés par l'autre, je ne sais plus où donner de la tête.

Je vais en profiter pour partir me reposer à la campagne avec mon petit Appolon barbu. Cette position de mère pour enfants capricieux m'a épuisé ; C'est lourd les poêles en fonte. Et il est temps que je vive enfin ma vie de femme.

Tu pourras dire à la p'tite qu'il n'y aura pas d'Arpago pour l'importuner pendant les trois semaines à venir.
Ca lui laissera le temps de grandir et, qui sait, peut-être qu'à son retour, ayant un peu muri, elle sera plus réceptive aux ardeurs des garçons !

*Enfile sa robe et se jette dans les bras de son compagnon*
En route mon barbidou d'amour ! L'aventure nous attend !
(HRP : Désolé pour le diminutif ridicule et surrané, Hedda est la seule qui n'accepte pas la censure dans ses posts et, comme elle me fout la trouille, je la laisse faire...)

Hedda T

Mais aussi, il faut dire que Basilic ne nous a pas laissés indifférents !
Vous auriez du voir le p'tit Arpago, il était rouge comme une pivoine quand Basilic a ôté son bonnet bleu ! (bon moi aussi, mais gardons ça entre nous...)

Bref, le petit pincement n'avait donc rien de méchant... c'était un pincement disons... euh... coquin ! Fallait détendre l'atmosphère, elle était si tendue la p'tite.
Et puis j'ai du mal à retenir mes petits pincements. C'est comme avec mon bocal d'insectes rampants, je le laisse toujours tomber avec le couvercle ouvert...

Mince ! je viens de me brûler la langue avec mon thé !

Donc Hedda, tu parlais d'un Appolon barbu... l'autre jour j'ai surpris Mirliton devant le miroir, une fausse barbe sur le visage... Et il dansait de manière étrange...
ça aurait quelque chose à voir avec toi ?
Je m'inquiète un peu pour lui quand même... il sort pas très souvent et voilà que je le retrouve travesti sous les traits d'un nain...
Ah la la... je ne sais pas ce que je dois faire ! Je me demande si la poêle en fer pourrait lui remettre les idées en place...

Carrigan T

Mon coeur est assez grand pour contenir en même temps un nain et un hobbit s'ils se serrent un peu.
Dis lui qu'il est inutile qu'il se travestisse, il est très bien comme ça.
Quant à la poêle, ça ne marche qu'avec les têtes de bois de ma famille. Sur Mirliton, le seul effet, ce serait une bosse.

*Basilic effectue une séance de musculation avancée afin de rosser les hobbits machos, et en particulier deux qui se reconnaitront*




*Basilic est contente du résultat ; ça va barder !*

Je ne sais que dire à part peut-être ceci : lol

Elle me plait de plus en plus cette p'tite Basilic !

*Cherche des yeux Arpago*

J'ai croisé Arpago hier qui s'enfuyait vers la station de poneys rapides avec son baluchon sur le dos. Il avait l'air pressé et un peu paniqué.
Je crois que quelquechose lui a fait peur...

Sur ce, je vais moi aussi remplir mon sac à dos.

A bientôt

Arpago devrait y réfléchir, nous nous sommes réconciliés avec Basilic. Elle est plutôt sympa quand elle est pas en colère ! Faut juste passer le cap de sa revanche... ma joue s'en souvient encore...

(Bonnes vacances Pendrago ! Et oubli pas mon hareng ^^)

Epuisé par sa longue marche, Arpago poussa la porte de la taverne avec un soupir de soulagement.
Le lieu sentait le vieux bois et la friture. La pièce principale était plongée dans une semie-pénombre. Des veilleuses jaunâtres jetaient sur la pièce des halos blafards et tremblotants.
Au fond de la salle, quelques pêcheurs discutaient dans une langue étrange et gutturale. Près d'une fenêtre, une femme colossale au visage écarlate hurlait sur un géant blond aux yeux rougis par l'excès de boissons. Dans un renfoncement, un groupe d'hommes entre deux âges jouaient aux flêchettes en riant bruyamment.
Pour se rassurer, Arpago passa le doigt sur le fil de la dague qui pendait à sa ceinture. Puis, il se dirigea vers le bar, commanda une pinte et s'assit sur l'un des tabourets vide.
Dehors, le vent n'avait pas cessé de souffler et la bâtisse craquait de toute part.
C'était un jour idéal pour faire une pause, lâcher son sac à dos, écrire son courrier et profiter de la vue que ce port offrait sur la grande mer.
En attendant que Pendrago le rejoigne, il écrivit quelques lettres.
Une pour Hedda, où il lui disait sa passion des muffins et sa frayeur des poêles.
Une autre pour Basilic, ou il expliquait son comportement déplacé par la passion qui l'avait saisi dès le premier regard posé sur elle.
Une pour Zeph, où il le félicitait d'être le seul hobbit à moustache.
Une autre pour Mirliton, où il expliquait qu'il serait mieux pour tout le monde qu'il ne s'approche pas de sa soeur.
Une pour Freulon, dans laquelle il déposa une photo de la forêt noire. Sait-on jamais se dit-il, peut-être que cette année sera la bonne... Après tout, il avait fini par traverser la Moria en courant.
Une pour Cotidon enfin, dans laquelle il glissa une partition de musique nordique pour étoffer un peu son répertoire, ainsi que quelques poils de mammouth.
Restaient à envoyer deux colis. L'un à Carrigan, l'autre à Fredou. Mais pour l'instant, il n'avait pas de quoi remplir les paquets. Et c'est pour cela qu'il attendait Pendrago.
Au fond du bar, le couple de géants s'était un peu calmé. La grosse femme pleurait doucement sur l'épaule de son compagnon. Lui, regardait alternativement son verre et sa compagne, semblant hésiter entre les deux poisons.
L'un des pêcheurs s'était mis à chanter une chanson en vieux norois qui semblait venir du fond des âges. Les joueurs de fléchettes s'étaient assis pour l'écouter.

La porte d'entrée grinça et Pendrago apparut. Il semblait fatigué mais heureux. Arpago sourit et commanda deux nouvelles pintes.
Pendrago s'assit près de lui et avant même d'avoir prononcé le moindre mot ils entrechoquèrent leurs verres et les descendirent de moitié. Pendrago fit la moue ; Ca ne valait pas la Noire bosquet.
"Alors ?" Dit Arpago. "Tu as réussi ?"
Pendrago mit son sac à dos sur le bar, l'ouvrit et sortit deux paquets. Du premier il tira une petite poche transparente dans laquelle nageait un minuscule poisson argenté. Il s'agissait d'un hareng magique, visible uniquement par ceux qui ont une âme assez enfantine pour le voir. Il le glissa dans un petit colis sur lequel il écrivit simplement ces deux mots : "Comme promis !". Puis il inscrivit l'adresse de Carrigan et déposa le paquet dans son sac.
Du second, il sortit une tête de poisson à la mâchoire énorme garnie de dents affutées : Une tête de requin. Tremblant un peu, Arpago la saisit et la glissa dans un colis à l'adresse de Fredoulac. Il y joignit un parchemin sur lequel il écrivit simplement "Je t'avais dit qu'on y arriverait !".
L'air satisfait, les deux compagnons finirent leurs bières et se levèrent. Puis, saluant la compagnie, ils se dirigèrent vers la porte. Il restait encore bien de la route avant de rejoindre enfin la Comté.

HRP : C'était un petit coucou d'un lieu ou le soleil hésite à se coucher, même si on ne fait que le deviner à travers les nuages ^^
Je suis un peu inquiet quant à ma santé mentale, mais après tout, je dois bien l'avouer, cette carte postale est celle qui m'a été le plus agréable à écrire
Au plaisir de bientôt vous croiser dans les plaines du Rohan sur mon doux poney carapaçonné.

Le soleil brillait sur la Comté. Ses rayons teintaient d'un jaune paille l'herbe des collines.
Il était près de midi quand Carrigan franchi le portail voûté de Parville. Il tenait à la main un lourd panier d'osier bourré de saucissons, de pâté, d'oignons, de carottes, d'œufs et de lard achetés ce matin au marché de Lézeau. De temps en temps il pressait la paume de sa main contre son ventre pour contenir le bruit des gargouillis qui résonnait jusque dans les allées des maisons. Il y avait bien longtemps que la plupart d'entre elles n'avaient vu leurs propriétaires.

Un peu plus loin, Carrigan aperçu le postier Fierpied remonter la rue Plaisance. Les deux hobbits se saluèrent d'un geste de la main, puis Fierpied accéléra le pas pour rejoindre Carrigan.
« Tu tombes bien ! J'allais justement t'apporter ce petit paquet.
- Un paquet ? Pour moi ?
- Oui oui, il t'est bien adressé. Tiens, le voilà. » Fierpied fouilla un instant dans sa besace de cuir usé et en sorti un petit colis qu'il tendit à Carrigan.
« Merci, répondit celui ci, intrigué par le paquet.
- Si à l'occasion tu passes par Grand Cave, viens donc boire un coup à l'auberge.
- Bien, je n'y manquerais pas, Fierpied. A bientôt ! »

Le postier s'éloigna en trottinant vers la sortie du quartier. Carrigan resta encore quelques secondes à examiner le petit paquet sous tous les angles, puis se précipita chez lui.
Il se débarrassa de son lourd panier, sorti un couteau de sa poche et d'un geste vif, il fit glisser la lame sur le papier qui enveloppait le paquet. Des deux mains, il agrippa chaque côtés de l'entaille et déchira le papier.
En soulevant les rabats du carton, Carrigan aperçu une petite note sur laquelle était simplement écrit : « Comme promis !». Il posa la note de côté, et découvrit avec stupéfaction le contenu du paquet. Une poche d'air et d'eau était calée dans le fond du carton. Carrigan empoigna la poche et la plaça juste devant ses yeux. « Fantastique ! » s'écria t-il. A l'intérieur, frétillait un minuscule poisson argenté.

Tout excité, le hobbit se dirigea précipitamment dans la cuisine. Avec tumulte, il plongeait la tête dans les placards, et faisait voler tout un tas d'objets à travers la pièce. Quand il revint enfin dans le salon, le sourire aux lèvres, il tenait entre ses mains un grand récipient de verre.
Il se souvint que les harengs ne supportent pas la chaleur, il décida donc d'installer le récipient dans un coin de la maison qu'il estimait le plus frais.
Quelques pichets d'eau fraîche plus tard, l'aquarium était fin prêt. Carrigan se saisit alors du sachet qu'il plongea dans l'eau et du tranchant de la lame de son couteau, il découpa le sachet juste sous le nœud fermement serré. Le hareng un peu hagard, se laissa doucement happer hors du petit sac. Les yeux brillants et l'air ravi, Carrigan resta figé quelques minutes, occupé à contempler le minuscule poisson aux reflets argentés.
« Il lui faut un nom... » songea Carrigan. C'est important un nom. Tout le monde lui demanderait comment s'appelle son poisson. Par exemple, si Freulon entrait et voyait le poisson, à coup sûr, il lui demanderait aussitôt le nom qu'il a donné à son poisson.
Carrigan sorti de la pièce puis revint quelques instants plus tard, un livre entre les mains. Il s'assit devant une petite table un peu bancale sur laquelle il posa la livre. Sur la reliure en maroquin patiné, il était inscrit en grosses lettres dorées : Lexique à l'usage des voyageurs en contrées lointaines. Carrigan feuilleta rapidement le livre, s'arrêta brusquement à une page, puis pointa son index sur la première ligne. Il parcourait ainsi chaque ligne en faisant glisser son doigt de haut en bas de la page. Au bout d'un moment, ses yeux finirent par se poser sur un mot. A voix basse, il le prononça à plusieurs reprises, se leva et se posta les bras croisés devant le petit poisson.
« Aisling. Voilà comment tu t’appelleras dorénavant ! » dit-il à haute voix, d'un ton allègre.

Le bruit sourd des gargouillis de son estomac le ramenait soudainement à une autre réalité. Aussi Carrigan sorti hâtivement de la petite pièce en sifflotant et en se projetant déjà devant son assiette.
Il se jura tout de même qu'il devait penser à remercier son ami Arpago.

HRP : Une carte postale si originale méritait bien que je fasse un petit effort pour y répondre. J'aurais pris le temps, mais au moins pour une fois je suis allé au bout de mon effort
Merci d'avoir pris le temps de nous écrire pendant tes vacances et à très vite !

Fredoulac sortit en courant de la porte de Houssaye... Ça va mal dans la Moria, la plus grande hâte est de mise ! Les nains de la Moria risquent d'être submergés par un assaut massif des gobelins. Bien qu'il se demande encore comment il a pu se laisser entrainer dans cette sombre histoire, loin de son trou douillet, Fredoulac a décidé de se rendre en Ered Luin, jusqu'à la porte de Thorine.

Après une longue et éprouvante chevauchée durant laquelle Limace, le fidèle poney de Fredoulac montra le sens du mot vitesse, Fredoulac et sa fidèle monture arrivèrent enfin à destination. Les nains accueillir les sombres nouvelles qu'il apportait avec crainte et tristesse, mais décidèrent d'agir au plus vite.

Fredoulac décida, sur le chemin du retour de faire un crochet par son trou pour voir si tout allait bien. Il trouva le quartier de Vallumide désert. En arrivant devant sa porte, Fredoulac découvrit avec surprise un volumineux paquet de tissu, tout ficelé. L'odeur qui s'en dégagéait était immonde, mais en bon pêcheur qu'il est, il reconnu tout de suite l'odeur de décomposition d'un poisson... Pourtant, ses narines expertes ne purent identifier de quelle espèce elle provenait...

Un examen du paquet lui décrocha un large sourire ! Pendrago !
La note qui accompagnait le paquet acheva d'exciter sa curiosité : "Je t'avais dit qu'on y arriverait !"

L'ouverture du colis fit apparaitre un monstrueux poisson... Un four encore plus grand qu'un hobbit ! Et garni de dents monstrueuses !

"Alors, ce que me disait ce vieux maître du savoir était vrai... Il existe des ours géants dans la mer ! Et dire que nous avons tant cherché avec Pendrago dans la mer glacée de Forochel !" ... Fredoulac se rappelle alors d'un plongeon à deux dans l'eau glacée...

"Mais où donc a-t-il trouvé cela...?"

Hé Carri ! J'ai réussi à te faire travailler pendant les vacances on dirait.
J'aime beaucoup le nom de baptême de ton poisson, c'est très approprié

Bon... Comme je suis un gros fainéant, je refais mon sac pour 15 jours.
Un peu de soleil et de chaleur pour repartir sur de bonnes bases...

A bientôt !

Veinard ! Enfin t'as bien raison d'en profiter